Rénovation du calvaire de la RD 463 à Waldighoffen
Une croix de chemin rénovée
Au bord de la route départementale 463 en venant de RIESPACH, se trouvait à droite un calvaire datant de 1862. A ce moment là, la croix se situait à deux cent mètres des premières maisons, sur un pré affleurant la route. Entre temps, c'est-à-dire un siècle et demi après, cette route actuellement en agglomération et appelée depuis 1945 : rue du 19 Novembre, fut par deux fois rehaussée. Cette croix, désormais entourée de nouvelles constructions et se retrouvant en contrebas de la route, avait perdu toute sa valeur.
Comme elle souffrait également de l’érosion du temps, l’actuel propriétaire Joseph EGGENSPIELER donna son accord pour la rénover et la déplacer. La Commune confia sa restauration au tailleur de pierres Hubert GARDERE et sa bénédiction a eu lieu le 8 mai 2009, en même temps que le baptème du pont Jean de Loisy et l’inauguration de la rue du 19 Novembre.
Le sculpteur et tailleur de pierre, Hubert GARDERE,
lors de la remise en place de la croix rénovée.
Son histoire
Elle a été érigée en 1862 par le sculpteur JACOBER d’ALTKIRCH. Sur le socle carré qui supporte la croix, une plaque en pierre porte l’inscription suivante :« ERRICHT DURCH MATAY BUNN – MATALEHNA BRUN 1862 ».
Sur la croix en forme de tronc d’arbre, se trouve une plaque ovale avec le texte suivant : « WER HIER 5 VATER UNSER, 5 AVE MARIA UND DEN GLAUBEN BETET, GEWINNT EINEN ABLASS VON 40 TAGE »
( Celui qui prie 5 Notre Père, 5 Ave Maria et Je crois en Dieu, gagne 40 jours d’indulgence)
A noter que le sculpteur JACOBER avait fait une faute d’orthographe, en burinant BUNN au lieu de BRUN, mais dans la pierre, tout gommage est inutile.
Une sculpture représentant la Vierge des douleurs tenant son fils mort entre ses bras repose sur le socle.
Cette croix fut commandée par Madeleine BRUN, fille de Joachim et Anne Marie MEYER. Elle avait perdu ses parents durant l’hiver 1813-14 où régna la peste. En 1827, elle mit au monde des jumeaux, Matthieu et Antoine. Ce dernier n’a vécu que deux heures. Un autre enfant, Salomé, est décédé à l’âge de deux ans. Son unique fils Matthieu est décédé à l’âge de 28 ans à Hirsingue dans la maison d’Alexandre JELSCH en 1855.
C’est en son souvenir que sa mère a fait ériger la croix.