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Visite à la synagogue

Visite de la communauté de paroisses à la synagogue de Saint Louis

Communauté Israélite de Saint-Louis

19, rue du Temple à Saint-Louis
RABBINAT : RABBIN MARC MEYER : 50 RUE DU BALLON  A  SAINT-LOUIS

LA SYNAGUOGUE DE SAINT-LOUIS

Histoire du judaïsme alsacien

De tout temps depuis l ‘époque romaine, des juifs vécurent en Alsace. Vers la fin du Moyen Age, ils furent expulsés des diverses villes où ils exerçaient les seules professions qui leur étaient ouvertes. Le Judaïsme alsacien devint alors artificiellement rural. Cette situation allait lentement mais sûrement disparaïtre, du jour ou l’Assemblée Nationale, en 1791, accorda la citoyenneté française aux Juifs. Inexorablement, les vieilles communautés villageoises allaient perdre une jeunesse que rien n’attachait à la terre, et que tout portait vers des carrières dont les débouchés se trouvaient en ville, et même, avec le développement des communications, dans les plus grandes cités. Certes, les phénomènes du dépeuplement des campagnes et du déclassement des centres urbains locaux ont affecté l’ensemble de la société; mais il était dans la nature de la situation faite aux Juifs, qu’ils soient les plus portés par ce mouvement inéluctable. A l(heure actuelle en Alsace, les Israélites sont presque tous concentrés dans las localités les plus importantes de la région.

Histoire de la synagogue et de la communauté de Saint-Louis.

L'histoire de la Communauté Israélite de St-Louis reflète les données fondamentales de celle du Judaïsme alsacien. Cependant, tout au long du 19e siècle, St-Louis n'était encore qu'une bourgade secondaire dont on ne soupçonnait pas le brillant essor ultérieur. Les Israélites ne commencèrent à s'y installer qu'au début de ce siècle. Ils fréquentaient alors la Synagogue de Huningue.

Aux Archives Municipales de St-Louis, on trouvera le projet de l'architecte Alexandre Louvat, daté du 15 juillet 1904, intitulé "SYNAGOGE FUR ST-LUDWIG".

Elle est la réplique exacte de celle de Soultz-sous-Forêts (1897) ; seuls les différencient l'oculus central manquant, le dessin des bandes lombardes et les matériaux employés.

Une communauté fut organisée sur place en 1906; les noms des fondateurs figurent en première page du journal communautaire.

L'année suivante la Synagogue fut construite et le siège rabbinique transféré de Hégenheim à St-Louis. Le titulaire en était le Docteur Salomon Scheler qui resta en fonction jusqu'à sa mort en septembre 1938. Durant les quarante années de son pastorat, il avait été un maître soucieux de l'éducation religieuse des jeunes, et avait touiours éprouvé une joie intime dans l'enseignement quotidien de la Torah. Il était respecté dans les cercles les plus larges: à ses obsèques, la Synagogue était comble, malgré les graves menaces de guerre.

Le Rabbin Schuler n'a pas connu la terrible catastrophe. Il s'est éteint au moment où sa communauté, sans cesse grandissante, avait atteint l'apogée de son développement. L'accroissement de la population juive, rapide et constant jusqu'en 1914, avait repris de plus bel après la réintégration. La Synagogue réunissait un grand nombre de familles originaires de plus de vingt-cinq villages alsaciens différents, en tête desquels vient numériquement Hagenthal. Quelques familles arrivèrent d'Europe Orientale entre les deux guerres; quelques autres étaient venues d'Allemagne au temps de l'annexion.

Nombreuses par contre furent les familles juives allemandes qui se réfugièrent à Saint-Louis quand les nazis prirent le pouvoir outre-Rhin. Pour accueillir les fugitifs, on mit sur pieds un «Comité pour les Réfugiés». A l'approche des fêtes d'automne 1933, la Synagogue s'avéra trop petite, et l'on dut aménager un deuxième lieu de culte à l'école Léon Bourgeois, dans une salle mise à la disposition par la municipalité. On abandonna le projet de construire une maison communautaire, devant l'impérieuse nécessité d'agrandir la Synagogue, ce qui fut réalisé en 1934. L'édifice agrandi, tel qu'il se présente encore aujourd'hui, comportait en annexe un oratoire d'hiver; pendant plusieurs années jusqu'alors, la Communauté s'était réunie pendant la mauvaise saison, dans un local de sa société des jeunes «Achavoh».

Malgré les limites mises à l'établissement des nouveaux venus le long de la frontière, lorsqu'éclata la deuxième guerre mondiale et que la population ludovicienne fut évacuée, la Communauté Israélite de St-Louis était devenue l'une des grandes communautés d'Alsace. Monsieur Emile Jacob en était le Ministre-Officiant vénéré depuis 1910. En sa qualité de secrétaire, il en rédigeait le livre qu'il emporta en exode, et dans lequel il inscrivit brièvement la tragique réalité. Il termina sur ces mots: «Das elsassische Judentum hat aufgehort zu existieren. Baume les Dames, 1. Sept. 1940. E. Jacob». Mais il se reprit, et, transformant le point final en une virgule, il ajouta: «wird aber mit G'. Hilfe wieder neu auflebem'.

La prophétie de Monsieur Jacob s'est réalisée. Mais lui et son épouse ont péri en déportation. Leurs noms ont été gravés parmi tant d'autres sur un monument érigé au cimetière de Hégenheim à la mémoire des martyrs de la Communauté de St-Louis et de ceux des Communautés disparues de Hégenheim, Huningue, Sierentz et Uffheim.

Après la Libération, quelques familles restèrent établies en leurs lieux de refuge, de sorte que la Communauté reconstituée ne comprennait guère plus de la moitié de ses membres. La Synagogue avait été détériorée; en attendant qu'elle put tout au moins recevoir les fidèles, une salle fut prêtée par le Collège. Mais plus que la réfection matérielle, le gros problème depuis le retour d'exil a été celui des cadres communautaires. Il faut y voir essentiellement la répercussion locale de la crise ouverte dans le Judaïsme français par la disparition d'une importante partie de ses guides et fonctionnaires.

Groupe de Jeunes en visite à synagogue de Saint Louis (68)

Curiosités de la synagogue de St-Louis

Deux particularités de la synagogue de St-Louis sont à remarquer.

  • La Tenture qui ferme et décore l'Arche Sainte où se trouvent les rouleaux de la Loi, se ferme et s'ouvre verticalement. Le rideau est tendu sur un cadre de fer qui, soutenu par des câbles d'acier et des poulies, s'enfonce verticalement dans un espace qui lui est réservé.
  • Une "Soukah" (habitation utilisée lors de la "Fête des Cabanes", ou "Laubhuttefest" en allemand) a été aménagée dans l'ancien oratoire d'hiver en annexe à la synagogue. Une manivelle avec sa poulie et ses cordages, permet l'ouverture du toit de la "Soukah" lors de son utilisation.

Aujourd'hui, les offices d'hiver se font au centre communautaire tout proche, et ce n'est que de Pâques à la "Fête des Cabanes" que l'on utilise tous les samedi la synagogue.

Avec l’aimable autorisation de Mr le Rabbin.