Le 18 août 2010, Henri Goetschy a invité Charlotte Lidy et Henri Hoff à la remise de sa Légion d'Honneur par Pierre Schielé
La cérémonie
Henri GOETSCHY, Sénateur Honoraire du Haut-Rhin et ancien Président du Conseil Général du Haut-Rhin a bien sûr invité de nombreuses personnalités dont les présidents du Conseil Régional, du Conseil Général en activité ou non, les personnes avec lesquelles il a aimé travailler au cours de sa vie élective et professionnelle.
C'est son ami Pierre SCHIELE, ancien Député-Maire de Thann et Sénateur Honoraire qui lui a remis officiellement la médaille.
Médaille dédiée à ses 5 camarades exécutés en 1944 :
Il a voulu dédier sa Légion d'Honneur à ses cinq camarades de classe d'Altkirch, KREUTTER, ZIMMERMANN, KLEIN, FULLERINGER et BRUNGARD qui ont été exécutés en 1944 pour leur attitude contre le nazisme.
Henri GOETSCHY a dit dans son discours qu'il n'avait jamais pu obtenir de médaille à titre postume pour ses cinq amis. C'est pour cette raison qu'il leur dédie la sienne. Parmi ces 5 jeunes, un habitant de Waldighoffen, Charles KREUTTER, mort alors qu'il n'avait même pas 18 ans. Sa faute avait été de dire, après l'attentat manqué contre Hitler, en substance : "ils auraient mieux fait de réussir .."
Charlotte LIDY est la soeur de Charles. C'est pourquoi, avec Henri HOFF, elle a été invitée par Henri GOETSCHY.
Voici des photos de Henri GOETSCHY avec Charlotte LIDY et Henri HOFF à la cérémonie :
La presse s'est fait l'écho de la cérémonie
Ci-dessous des documents extraits des DNA et de L'Alsace du 19 août 2010 :
Photos DNA :
Photo de gauche Pierre Schielé et Henri Goetschy; photo de droite une partie de l'assemblée. Les invités de Waldighoffen se trouvent à gauche de l'image.
A gauche, article DNA du 19/08/2010; à droite, article L'Alsace du même jour (cliquez dessus pour mieux les voir).
Voici un autre extrait des DNA du 19 août 2010 rapportant des parties du discours de Henri GOETSCHY au cours de la cérémonie :
"En Goetschy dans le texte" :
A la tribune aménagée au siège du conseil général, Henri Goetschy a montré qu'il n'avait rien perdu de sa verve ni de son esprit critique. Morceaux choisis.
«Les représentants de l'Etat ne comprenaient rien à l'Alsace. Je peux vous dire que ça ne s'est pas amélioré».
«Ils (certains fonctionnaires d'Etat, ndlr) faisaient leur tâche, mais sans amour. Or, il n'y a rien de plus important».
«Lorsque j'ai été mis en examen, on m'a proposé un lit à l'hôpital Pasteur. J'ai répondu que c'est nous qui avions construit cette gendarmerie. Et comme on ne m'avait jamais invité à y dormir, j'ai répondu que je voulais le faire ce soir-là, pour vérifier si on avait bien construit ou non. Eh bien non, les lits étaient trop durs...»
Pompe-Afrique
«L'officier de la Police Judiciaire m'a demandé pourquoi mon successeur Jean-Jacques Weber m'avait appelé pompe à fric. Je lui ai répondu, non pas pompe à fric, mais pompe-Afrique. Nous avions donné un accès à l'eau à 15 à 20 % de la population du Mali».
«Vous avez fait une belle moisson de médailles sportives, ces derniers jours. Il faut maintenant vous préoccuper de l'éducation de l'esprit, de l'éducation linguistique et culturelle, pour préserver vos enfants de l'appauvrissement intellectuel»". (Ceci en forme de viatique en direction des décideurs politiques présents !)
Charles KREUTTER et Jean-Pierre ZIMMERMANN, des documents