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Les derniers jours des camarades de Henri Goetschy

Vous verrez ici les raisons de la mort, en août 1944, de Charles Kreutter, de Waldighoffen, et Jean-Pierre Zimmermann, de Carspach, ainsi que les très émouvantes lettres écrites à leurs parents respectifs.

Nous utilisons des documents fournis pour la plupart par le site des Malgré-Nous et en particulier par Raymond Klock, un camarade des deux jeunes patriotes dont il est question ici. Les lettres que nous vous présentons sont extrêmement émouvantes. N'oubliez pas qu'elles émanent de garçons de 18 ans.

Cliquez sur les documents pour mieux les voir.

Pourquoi les a-t-on condamnés à mort ??

Deux Malgré Nous condamnés à mort le 15 août 1944

Voici la belle lettre de Charles KREUTTER à ses parents :

Lettre Charles KREUTTER

En voici le texte :

Mes très chers, 

Je vous écris pour la dernière, oui, pour la toute dernière fois, parents bien-aimés. Lorsque vous lirez cette lettre, mon coeur aura cessé de battre. mon sang jeune et frais aura étanché la soif de la terre. Mon corps aura été enfoui n'importe où. Pour moi, les duretés de cette vie auront cessé. Mais pour vous, mes bien-aimés, pour vous la douleur restera, je le sais (...).

Songez cependant que la vie est courte, qu'elle n'est qu'un instant, une époque, une souffrance, un calvaire. le Seigneur nous réunira, quelle que soit la dureté des Hommes. Nos peines et nos souffrances prendront fin et nous serons dans la joie. Chers parents, j'avais espéré, comme vous, en d'heureuses retrouvailles dans ma patrie bien-aimée. Dieu en a décidé autrement. Il nous sera interdit de nous revoir, nous ne vivrons plus le bonheur de cette terre et la paix entre les hommes (...).

Aujourd'hui, le 15 août 1944, jour de l'Assomption, j'ai été condamné à mort. Quelques jours encore, quelques heures peut-être, mon coeur battra pour l'amour de vous(...).Je suis avec vous à cette heure, de toute mon âme. Je suis au village, dans notre église, je vois notre curé debout à la chaire et je l'entends dire à ses paroissiens : "Mes chers frères, souvenons-nous de ceux qui ont été enlevés et qui souffrent loin de nous". Je pleure en prenant congé de tout ce qui fut beau et à quoi il me faudra renoncer. Je vois chaque maison, je vois ceux qui m'étaient chers, que j'aime et que j'aimerai jusqu'au dernier souffle. Je te vois, petite Maman, à la cuisine en train de préparer le repas du soir. Père est assis à la table, il pense à son fils. Vous ne vous doutez encore de rien, mais bientôt vous apprendrez la terrible nouvelle...Mon coeur bat à se rompre, il est plein de votre souvenir. Je suis triste, mes bien-aimés, si triste !

Je suis encore en vie, il m'est permis encore de vous dire ma reconnaissance pour le bien que vous m'avez fait, pour l'amour que vous m'avez témoigné.Je vous remercie de tout coeur et vous demande pardon pour la douleur que je vais vous faire. Je vous demande pardon pour toutes les peines, toutes les souffrances que je vous ai causées. Pardonnez-moi et accordez-moi votre bénédiction (...).

Saluez mon petit village, saluez chaque maison, l'église et tous les habitants.

                                                                                                          Votre fils, Charles

 

Et voici la lettre de Jean-Pierre ZIMMERMANN à ses parents :

Lettre JP Zimmermann

Source : http://www.malgre-nous.eu/IMG/pdf/raymond_klock.pdf

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