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Fragment d'une pierre tombale de 1573 à Waldighoffen

René Minéry nous relate une partie de notre histoire à travers une pierre tombale

Un fragment d’une pierre tombale de 1573

Après l’agrandissement de l’église en 1834, la surface du petit cimetière autour de l’église se trouva réduite et vers 1875, il s’avéra trop petit.

Ainsi, en 1879, le conseil municipal décida d’aménager le nouveau cimetière à la sortie du village, à droite sur la route vers RIESPACH.

Quelques tombes furent transplantées vers le nouveau, mais une quantité de pierres tombales appartenant à des tombes qui n’avaient plus de représentants vivants restèrent sur place, notamment les sépultures des nobles d’ EPTINGEN du 16ème siècle dont les corps, tout comme ceux de la famille de RAMSTEIN, étaient ensevelis sous le choeur de l’église.

Le curé Grégoire DITNER fit placer ces pierres tombales contre le mur de l’église. D’ailleurs, bien avant la construction de la nouvelle église, le curé avait dressé les pierres tombales le long du mur de l’ancienne église, mais dut constater qu’elles disparaissaient l’une après l’autre, victimes des habitants qui les utilisaient pour faire des bornes d’arpentage ou des marches d’escalier.

En 1956, lors de travaux de rénovation de sa maison sise rue de Bâle, Théophile HEMMERLIN mit à jour une pierre qui reposait sous l’escalier de sa cave et la plaça derrière son hangar dans le verger.

Isidore HEINIS, de WILLER, membre très actif de la Société d’Histoire du Sundgau, s’y intéressa et découvrit que c’était un fragment d’une pierre tombale en grès rose du 16ème siècle avec l’épitaphe suivante :
« ALS MA ZALT 1573 UFF DE 18 TAG JULII ERTRANK ZU BASEL DER EDEL UNT VEST JACOB CHRISTOF VO EPTINGEN SO HIE BEGRABE SINES ALTERS 26 DE GOT GNAD » soit: “Le 18 juillet 1573 s’est noyé à Bâle, à l’âge de 26 ans, le noble et courageux Jacques Christophe d’Eptingen. Enterré ici avec la grâce de Dieu ».
Ce fragment est conservé dans l’église depuis sa découverte.

Theophile-Hemmerlin

1956. Théophile HEMMERLIN avec sa trouvaille. Photo : Alex SCHWOBTHALER

Pierre tombale pour marchepied

Durant plus de huit décennies, les paroissiens de WALDIGHOFFEN ont marché sur la pierre tombale de leur ancien maire. En janvier 1989, la municipalité a réalisé des travaux d’aménagement d’une rampe d’accès pour handicapés devant l’entrée latérale droite de « l’ancienne » église.
En enlevant les marches, celle du dessus se dévoila comme étant la pierre tombale de Jacques BRUN.
Elle porte l’inscription suivante : « HIER LIGT BEGRABEN JACOB BRUN IM LEBEN GEWESTER MAIER IN WALTIGHOFEN IST GESTORBEN DEN 13 HORNUNG 1814 SEINES ALTER 58 JAHR R.C.I.P. » (Requiscat in pace)
(Ici est enterré Jacques Brun, maire de son vivant à WALTIGHOFEN, décédé le 13 février 1814 à l’âge de 58 ans. Repose en paix.)

Sous l’inscription, un crâne coiffe deux os sculptés en relief.

Cette plaque est scellée contre le mur de l’ancienne église.

Victime de la peste

Après qu’on l’eût nettoyée, elle fut vite identifiée.

Jacques BRUN, né en 1756, fils de Jacques et de Catherine BRAND, se maria en 1796 avec Françoise ZELLER, née en 1763, fille du chirurgien diplômé ZELLER Antoine.

Depuis 1801, il assumait la fonction de maire et lors de l’invasion des troupes ennemies début 1814, un genre de peste sévit à WALDIGHOFFEN et dans la région.

En l’espace de deux mois, surtout février et mars, ce fléau décima sérieusement la population. Sur le registre d’Etat Civil, le maire Jacques BRUN signa encore le 12 février 1814, le décès de Anne Marie WERMUTH, 19 ans et Benoît EGGENSCHWILLER, 52 ans, qui a rejoint deux jours plus tard son épouse. Le 14 février, c’est son adjoint Paul GISSINGER qui signa l’acte de décès du premier magistrat. 46 décès figurent sur ce registre, mais le curé Alexis GUTZWILLER mentionne 60, ce qui laisse supposer qu’il y avait également parmi les victimes des soldats d’occupation.

Les habitants devaient loger 300 à 400 soldats autrichiens. Durant la même période, on note 46 décès à OBERDORF et 101 à GRENTZINGEN.

Après cette affliction, la population organisa durant neuf années un pèlerinage à St Morand.

Le mandat du maire BRUN n’était pas facile, la population était contrainte de fournir nourriture et fourrage à la grande armée de Napoléon et ensuite elle fut frappée par de lourdes réquisitions du Baron de ZOLLER, général de division des Armées bavaroises qui commandait en 1813 le blocus de la place de HUNINGUE.

Seuil-Porte-laterale

1989. La pierre tombale qui servait comme seuil à l’entrée de la porte latérale.
Photo : André THEVENOT.

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