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Waldighoffen au 20e siècle

Les conditions de vie s'améliorent. Constructions et agrandissements : église, école, gare, centrale électrique. Les guerres meurtrières. La fête de la Libération.

Début de la construction de la Cité Lang avec 20 logements en 1893.

1900

En 1900, l’usine Lang occupait 470 personnes sur ses 603 métiers et se spécialisa dans le tissu aux dessins forts rares et recherchés, obtenus sur les fameux métiers Jacquard.

Lithographie de l'usine "Les Fils d'Emmanuel LANG" de Waldighoffen vers 1900.

Lithographie de l’usine Lang de Waldighoffen vers 1900

1905

En 1905, on comptait 892 habitants, le double qu’en 1801. Le curé Grégoire Ditner, qui avait depuis 1898 fait établir un plan pour la construction d’une nouvelle église. Après plusieurs modifications, les plans ne convenaient toujours pas au vieux curé, car le projet de la nouvelle église n’incluait pas l’ancienne. Après un procès et changement d’architecte, l’affaire traîna et un troisième architecte présenta son projet qui fut accepté par le curé, le conseil municipal et les autorités. Les travaux furent commencés en août 1905. L'église est néo-gothique à trois nefs dont celle du côté sud-est est l'ancienne église gothique du 15e siècle conservé et englobée dans la nouvelle église. Son choeur voûté d'ogives contient un autel baroque.

  Choeur de la nouvelle église choeur de l’ancienne église de Waldighoffen

1912

Construction d'une 2e école

1913

Les Forces Motrices du Haut Rhin, construisaient une centrale électrique qui fut l’artisan de l’électrification du Jura alsacien et de toute la partie occidentale du Sundgau. Le 31 décembre 1913, le réseau de Waldighoffen fut mis sous tension. La construction de la centrale électrique et l'électrification de la région furent un nouvel atout pour l'expansion de l'industrie.

Centrale Electrique de Waldighoffen en 1914

1914

En vue de la construction de la ligne de chemin de fer Saint Louis - Waldighoffen, un vaste chantier est ouvert. Le branchement des deux lignes exigeait un réseau de plusieurs voies, donc il fallut couvrir la rivière Gersbach sur cent mètres. En mars, on attaqua la construction de la nouvelle gare et en avril, celle du pont sur la nouvelle route de Roppentzwiller.

Guerre de 1914-18

Dès la déclaration des hostilités, on se livrait, des deux cotés, à des missions de reconnaissance. Le 24 septembre 1914, la 114e Brigade d’Infanterie de réserve française avait pour mission de reconnaître la composition et la force des unités allemandes stationnées dans la région de Waldighoffen. La 6e compagnie du Badisches Landwehr Infanterie Regiment 109 se retranchait dans le cimetière et sur les hauteurs de ce dernier. Le tir de l’artillerie allemande obligea les Français à se replier dans la forêt vers Riespach et ce fut au tour de l’artillerie française de harceler les positions allemandes, ainsi que le village. La fusillade entre fantassins continua malgré le brouillard. Après 16 heures, les Allemands se replièrent sur la rive de l’Ill côté village. Dans la nuit, les Français se replièrent, leur mission était remplie. Pertes allemandes : 5 morts, 31 blessés et 4 disparus. Du côté français, les pertes ne sont pas connues. La 114e brigade fait mention de 14 tués et 65 blessés pour l’ensemble des engagements de ce jour dans le secteur.

1915

La gare et la centrale électrique étaient à plusieurs reprises la cible de l’artillerie française.
Le 17 mars 1915, le 1er train en provenance de Saint Louis est arrivé à Waldighoffen.

1918

Le 17 novembre 1918, des éléments de l’armée français traversèrent le village.
14 hommes du village sont tombés sous l’uniforme prussien.

1920

Ouverture de la ligne Saint Louis – Waldighoffen le 1er mars 1920. Elle s’anima d’un trafic intense à partir de 1930 en assurant la liaison entre la ligne Maginot et les arrières.

Gare de Waldighoffen carte postale

1924

Joseph RAPP installa un atelier de menuiserie ébénisterie. En 1959 fut fondé l’entreprise Paul RAPP avec l’ouverture d’un premier magasin de meubles à Mulhouse. Aujourd’hui, sous le nom de Mobilier Européen, l’entreprise, premier franchiseur de l’ameublement est le quatrième distributeur de meubles en France.

2e Guerre Mondiale 1939-45

Les réservistes, encore astreints à leurs obligations militaires répondaient, le coeur lourd de devoir quitter leur foyer, avec franchise à l'appel lancé par la patrie menacée.
Durant l’hiver 1939-1940, les militaires organisèrent presque tous les dimanches des spectacles: séances de cinéma ou de variétés. Parmi les artistes qui évoluèrent sur les planches de la scène de l'ancien réfectoire des usines Lang, nous citons: Fernandel, Toto Guérin, Annabel, Praline, Blanche Mondelle, Pierre Dac.

La drôle de guerre

Aucun bombardement ni par artillerie ni par avions n'a eu lieu
Dès la mobilisation, l’usine Lang dut fermer les portes. Durant la «drôle de guerre», parmi les militaires en cantonnement se trouvait le célèbre «Soldat étoilé». Le soldat de 2e classe, Abel Clément était en réalité l’ancien général de brigade Clément-Grandcourt, illustre combattant de 1914-18, gouverneur du djebel Druse au lendemain des soulèvements de Syrie, écrivain et instructeur d’armées étrangères. Il avait à l’époque 66 ans et en s’allégeant de 11 ans, il a pu se présenter à la limite d’âge et s’engager pour la durée de la guerre.

Après le retrait des unités françaises, un détachement d’artificiers détruisit le pont sur l’Ill, le 14 juin 1940.

L'occupation allemande de 1940 - 1944

Dès le 23 juin 1940, les premiers militaires allemands firent leur apparition dans le village.
La résistance populaire contre l’occupant se manifesta par le refus du maire et de ses cinq conseillers, élu en 1935 et maintenus dans leurs fonctions, de signer un document demandant de reconnaître l’annexion de l’Alsace au Grand Reich. Le 10 avril 1941, les 5 conseillers (le maire était souffrant et alité) furent arrêtés et écroués durant dix jours à la prison de Mulhouse. A leur libération, toute la population les accueillit à la gare.
Le 2 septembre 1941, un maître statuaire agissant sur ordre des autorités nazies, démontait le monument aux morts représenté par une statue en bronze de Jeanne d’Arc. Le soir, cinq hommes, enlevèrent la statue de 350 kilos pour l’immerger dans un endroit profond de la rivière de l’Ill. Toutes les enquêtes des allemands restèrent infructueuses et le secret gardé jusqu’à la libération. Le restant du monument, soit le support et les tableaux portant les noms des morts ont par contre subi la loi de l'occupant : la destruction. La population était unie et sans collaboration durant toute la période d’occupation.
Le 8 mai 1941, une ordonnance du "Gauleiter" Wagner introduisit le service obligatoire du travail dans les camps. Les jeunes gens nés en 1922 furent convoqués au mois d'août et au mois d'octobre, les premiers convois partirent pour le "Reichsarbeitsdienst" d'une durée de six mois. A ce moment, quelques jeunes s'évadèrent en zone française libre. La publication de l'ordonnance sur l'introduction du service militaire obligatoire en Alsace du 25 août 1942 fit l'effet d'une bombe. Il s'agissait là d'un fait sans précédent dans l'histoire. Jamais encore, on n'avait incorporé des ressortissants d'une nation ennemie pour les obliger à se battre contre leurs concitoyens. Dès le 28 août, les jeunes nés entre 1920 et 1924 furent convoqués au conseil de révision. Ceux nés en 1922 et qui avaient déjà passé par les camps de travail, pour être incorporés dans la Wehrmacht, les autres pour satisfaire au service obligatoire du travail et naturellement après une courte permission, rejoindre les rangs de l'armée allemande.
Par une mystérieuse alerte, des jeunes gens furent prévenus d'une évasion fixée pour le 11 février 1943. Ils furent à peu près 200 jeunes des villages alentours qui s'enfoncèrent dans la nuit noire pour rejoindre la Suisse. Une aussi retentissante évasion fit grand bruit dans le Sundgau et des ordres furent lancés pour boucler systématiquement la frontière. 18 jeunes de Ballersdorf tentèrent la même aventure avec une fin tragique. 3 trouvèrent la mort pendant la fusillade, 14 furent exécutés, un seul réussit à s'échapper.
A partir de 1943, il n'y avait pratiquement plus un jeune au-dessus de 16 ans qui n'étaient enrôlés soit dans le "Reichsarbeitsdienst" ou pire dans la "Wehrmacht".
Vers la fin de l'été 1944, vingt classes étaient mobilisées, soit tous les hommes aptes à porter les armes, nés entre 1908 et 1927. Le dernier conseil de révision eut lieu le 26 octobre pour la classe 1928. L'avance des troupes française épargna à ces jeunes de 16 ans d'être mêlés à la phase finale de la guerre.

 

La libération le 19 novembre 1944

Au printemps 1941, reprise partielle de l’activité de l’usine Lang et sous un directeur allemand, elle travailla pour l’armée. Début 1944, deux salles de tissage furent réquisitionnées et les métiers livrés à la ferraille. A la place, un grand dépôt de vivres et de matériel de l’armée fut installé.

72 hommes étaient incorporés de force dans la Wehrmacht et d’autres formations militaires, 54 habitants déportés ou incarcérés et 50 réfractaires évadés.


Les quelques militaires ayant la garde du dépôt de vivres, avaient quitté en partie les lieux dans la matinée. Les derniers ne partirent qu’au moment où les premiers chars faisaient leur apparition sur la colline, venant de Delle. Les premiers chars du 4e Escadron du 2e Régiment de Chasseurs d’Afrique, commandés par le Lieutenant Jean de Loisy ont libérés le bourg. Un accueil chaleureux fut réservé aux soldats, les drapeaux français réapparurent aux fenêtres.
Le 20 novembre, de son poste de commandement installé dans la villa Lang à Waldighoffen, le général de Touzet dirigea les ultimes offensives de la bataille de Mulhouse.
La commune peut se féliciter de n'avoir eu aucun accusé appelé à comparaître devant la Cour de Justice pour fait de collaboration.
Cette guerre avait fait 24 victimes, dont 2 civils.

La fête de la Libération

La liberté reconquise fut célébrée avec allégresse le 9 septembre 1945 en présence du général de Lattre de Tassigny et du général Touzet du Vigier, gouverneur militaire de Strasbourg. Nombreux sont ceux qui ont gardé en mémoire l'émouvante et grandiose "Fête de la Libération". Le monument aux morts provisoirement reconstruit en bois fut à nouveau inauguré le jour même ainsi que la rue du 19 novembre par laquelle les chars de la Ire Armée avaient pénétré dans le village. Nathan Katz rendit l’hommage aux morts, malgré la haine encore bien vivante contre les oppresseurs, il avait trouvé les paroles de bonté, de paix et de concorde. Un défilé de troupes et un cortège de chars avaient parcourus les rues du village admirablement pavoisé où la foule se pressait.

Fête de la Libération 9 septembre 1945

Après-guerre - 1947

Avec l’implantation de petites industries, le développement de certains ateliers artisanaux déjà installés et l’équipement en services administratifs et privés, Waldighoffen pouvait prétendre au titre de village centre.

Crée en  1941 sous l'occupation allemande, le corps des Sapeurs pompiers est promue «Centre de Secours» en 1947.